«Je n'ai plus besoin de me cacher»
Décembre 2013 - Avant, Margreth Probst Beyeler refoulait beaucoup de choses, et pas seulement le fait qu'elle ne mangeait pas assez sainement. Aujourd'hui, elle a perdu 16 kilos et en a appris davantage sur elle-même.
Le maître tailleur n'en croyait pas ses yeux, lorsque Margreth Probst Beyeler lui a apporté son uniforme de musique afin d'effectuer des retouches. Cela ne pouvait pas être elle, a en effet pensé cet homme. Sa veste et son pantalon étaient trop grands de plusieurs tailles.
En réalité, cette clarinettiste amateur de Koppigen (canton de Berne) a perdu du poids en un rien de temps : elle avait perdu 16 kilos au cours du mois précédent. « Le fait que le tailleur remarque mon changement physique avec un étonnement admiratif m'a comblée de joie », déclare cette femme de 53 ans.
La souffrance engendrée par l'embonpoint
Elle reçoit également beaucoup de compliments, de la part de son mari, de ses amis et de ses collègues. Il arrive cependant parfois qu'une autre femme l'observe en silence de haut en bas. Au début, cela la dérangeait ; désormais, elle interprète cela comme de la « pure jalousie ». En effet, au fil de sa perte de poids, elle a pris confiance en elle.
« Je me sens comme libérée d'un poids », déclare-t-elle. « Avant, j'avais souvent mal aux épaules ou au dos. En raison de mon important tour de poitrine, lorsque je me retrouvais dans la foule, je me sentais toujours de nouveau involontairement bousculée bousculée . Cela me mettait très mal à l'aise. » Elle a toujours joué le rôle de la grosse femme joyeuse, gentille et serviable pour être aimée. « Je ne savais pas dire non. »
Maintenant ou jamais
C'est seulement maintenant qu'elle ose admettre tout cela librement. Avant, elle refoulait ses sentiments négatifs. Elle savait également cacher son embonpoint avec de beaux chemisiers et des jupes qui lui donnaient un look bien habillé malgré sa grande taille. « Je me suis tout simplement menti à moi-même », déclare-t-elle.
C'est seulement lorsqu'elle se mit à souffrir d'un estomac acide et de coliques, que le médecin lui a diagnostiqué un calcul biliaire qu'il mit sur le compte de son surpoids, que Margreth Probst Beyeler dut regarder les choses en face. « Si tu ne perds pas de poids maintenant, tu ne le feras jamais », se dit-elle. C'est par un heureux hasard qu'elle est tombée sur un article au sujet d'eBalance dans un magazine de l'hôpital.
Auto-coaching pour la perte de poids
« Le programme semblait avoir été conçu pour moi », déclare cette conseillère du personnel qui a suivi par le passé une formation complémentaire de coach. Le fait d'indiquer dans le journal en ligne ce que l'on mange et le type d'activité que l'on pratique, ainsi que de surveiller sa consommation de calories, demande « beaucoup d'autodiscipline ». Dans le cadre de ce programme, il n'est pas nécessaire de suivre des règles strictes au quotidien comme pour beaucoup d'autres régimes. « On peut décider soi-même comment aborder la perte de poids. »
Elle a vite découvert les points sur lesquels elle pouvait travailler pour perdre du poids. Cela comprenait notamment les sandwichs préparés qu'elle dévorait au bureau à la pause déjeuner, les pâtes gratinées qu'elle se préparait souvent pour le dîner ou encore la taille de ses portions. Selon Margreth Probst Beyeler, ce sont les visites régulières les weekends chez sa mère veuve qui étaient particulièrement mauvaises pour sa ligne : « Elle était agricultrice et servait dès le dimanche matin des rösti au lard avec deux saucisses grillées à chaque personne et elle ajoutait beaucoup de crème et de beurre à la purée de pommes de terres. »
De l'huile seulement par cuillères à café
Depuis que sa mère vit en maison de retraite, ces gourmandises savoureuses, mais bien trop riches, ont automatiquement disparu. En revanche, Margreth Probst Beyeler a modifié les menus de la semaine chez elle sur sa propre initiative. Elle cuisine plus souvent des légumes et plus rarement de la viande (et achète de la viande de meilleure qualité), elle mesure la quantité de lipides à l'aide d'une cuillère à café, ne se sert plus qu'une fois et garde les restes pour son déjeuner au bureau. Elle prépare ses sandwichs elle-même et quand c'est le cas, elle utilise du pain complet, du Mostbröckli (viande séchée) et une carottes. Elle aime également préparer des recettes eBalance, telles que la salade poulet/curry et la « succulente pizza aux pommes ».
Même si elle mange beaucoup moins, elle déclare « ne jamais devoir affronter la faim ». Son conseil : « Je savoure chaque morceau et je pose mes couverts entre chaque bouchée. Ainsi, à la fin de mon repas, je me sens toujours rassasiée. » Si elle a une petite faim entre les repas un chewing-gum sans sucres au thé vert et au jasmin fait des miracles. De temps en temps, elle s'autorise également un petit chocolat.
Guérir du « remettre au lendemain »
Son mari s'est également laissé convaincre par ce régime alimentaire plus léger, plus sain et plus varié : il a ainsi perdu presque 10 kilos. « J'ai été surprise par la simplicité avec laquelle nous avons tous les deux perdu du poids », déclare Margreth Probst Beyeler. Cependant le couple profite également du fait qu'ils aiment tous les deux faire du sport. « J'ai toujours aimé faire du vélo et dans le temps je faisais également partie d'un club de natation », déclare-t-elle. Cependant, elle souffrirait de « remettre au lendemain ».
C'est pourquoi elle a formé un groupe avec sa sœur et une amie. « Lorsque l'on convient de quelque chose avec une autre personne, il est moins facile de se défiler. » Ensemble, ce trio pratique trois fois par semaine la marche nordique, le vélo ou la natation et se rend à l'aquagym en hiver. Cet entraînement porte ses fruits : Cet été, Margreth Probst Beyeler et son mari ont gravi le col du Grimsel et celui du Saint-Gothard à vélo.
Aucune peur à l'arrivée des fêtes de fin d'année
Sachant qu'elle pouvait compenser le surplus de calories en faisant de l'exercice, Margreth Probst Beyeler a pu surmonter sans problèmes Noël 2012 et les jours de fête précédents sans aucune crainte. « Si je fais davantage de sport, je n'ai pas besoin de dire lorsque je suis invitée que je ne dois plus manger tel ou tel aliment. Ainsi, personne ne remarque que je suis au régime. »
Même pendant les vacances de ski à l'hôtel, elle a pu se faire plaisir. « Si la balance affiche une prise de poids, je n'ai pas besoin de m'en rendre malade. Je sais en effet que je pourrai éliminer rapidement ce poids supplémentaire. » Elle déclare également de façon imperturbable que son poids stagne à 71,5 kilos. « Un jour ou l'autre, je continuerai à perdre du poids et le premier chiffre qui s'affichera sur la balance sera un 6. »
Amélioration de la qualité de vie
Seul bémol : « Au cours de la perte de poids, ma peau a perdu de sa fermeté », déclare Margreth Probst Beyeler. Ce qu'elle a gagné en échange compense cependant largement ce désagrément. « Ma qualité de vie et ma joie de vivre ont considérablement augmenté. »
Outre ce sentiment d'être bien dans sa peau, elle peut désormais entrer dans n'importe quelle boutique de vêtements et essayer les articles de son choix. « Rien que cela est très gratifiant. »
Jolanda Lucchini, décembre 2013